Contexte
Alors que les États ont obligation de les protéger, les défenseurs des droits humains sont de plus en plus attaqués dans le monde. En 1998, un 1er sommet mondial des défenseurs des droits humains avait abouti à la déclaration des nations unies sur les défenseurs des droits humains, qui engageaient les États à les protéger.
20 ans plus tard, il était temps d’organiser le second Sommet mondial des défenseurs des droits humains à Paris pour réunir des défenseurs des droits humains représentatifs de toutes les luttes en cours, de tous les continents, et des menaces dont ils sont victimes et :
- proposer une analyse globale et partagée de la situation ;
- aboutir à des recommandations précises, communes, et partagées aux différents acteurs chargés d’assurer leur protection (Etats, entreprises, Organisations intergouvernementales).
Le sommet a réuni pendant trois jours quelque 200 défenseurs des droits humains pour des ateliers de réflexion collective sur les reculs et avancées des vingt dernières années, les défis et opportunités de demain.
Mon rôle
Avec une poignée d’autres camarades, nous avons initié le 2ème sommet Mondial des Défenseurs des droits humains. J’étais en charge d’animer le comité d’organisation international du Sommet réunissant 8 organisations à travers le monde. J’ai été en charge de la rédaction de l’Appel commun des défenseurs et de l’organisation des évènements grand public sur Paris, notamment du rassemblement des défenseurs des droits humains sur le Parvis des Droits de l’homme.
Quelques résultats du Sommet de 2018
Bourse du Travail, animation d’une rencontre avec Sophie Beau, SOS Méditerranées, Anielle Franco, soeur de Marielle, assassinée au Brésil, et d’autres défenseurs des droits humains du monde entier
La rencontre d’une délégation de défenseurs des droits humains avec le président du pays hôte du Sommet, Emmanuel Macron, pour le sensibiliser aux enjeux entourant les défenseurs des droits humains, et lui proposer des formes d’engagement concret au niveau français et international;
Une célébration, en présence de nombreux représentants d’institutions internationales, au Palais de Chaillot, de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits humains ;
L’adoption par les défenseurs des droits humains d’un plan d’action commun avec les recommandations aux États et sa présentation en session plénière de l’organisation des Nations unies le 10 décembre 2018 : pour la première fois dans l’histoire des Nations unies, une représentante de la société civile, Alice Mogwe, porteuse de la voix des 200 défenseurs du Sommet, a pris la parole en session plénière de l’ONU.
A plus long terme, l’adoption de ce plan d’action commun par les défenseurs, donne à l’ensemble des organisations qui l’ont adopté dans le monde, une colonne vertébrale commune de demandes auprès de leurs Etats et institutions respectives.