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Le contexte : 

En portant plainte, ils menaçaient les intérêts de responsables politiques et militaires très largement encore incrustés dans les cercles du pouvoir. De ce fait, ils s’exposaient à des représailles : harcèlement, diffamation, menaces, poursuites judiciaires, tentatives d’assassinat et de disparition forcée. 

Ces attaques ne mettaient pas seulement en cause l’intégrité psychique et physique des témoins, elles menaçaient de les décourager dans un processus judiciaire historique particulièrement long et traumatisant, puisqu’il s’est clôturé en 2013.

Mon rôle spécifique / principales réalisations

2001 : Observateur international au Guatemala dans la région maya Ixile (20 témoins de massacres parties civiles accompagnés au quotidien),  

2002 – 2010 : recrutement et formation, en France, de dizaines d’observateurs internationaux dans le cadre du procès de génocide au Guatemala, dont le rôle était de : 

  • Dissuader les violences à l’encontre des témoins par une présence internationale protectrice ; 
  • Documenter les violations et les porter à la connaissance des parties prenantes (équipe d’avocats, ONG nationales et internationales, communauté diplomatique, mission des nations unies dans le pays…) par des rapports confidentiels ou publics et des rencontres de plaidoyer. 
  • Apporter un appui moral aux témoins

2002 – 2013 : Publication de nombreux articles sur cette procédure historique en France dans la revue Solidarité Guatemala et d’autres revues spécialisées (Volcans, Altermondes…)

Principaux résultats

Impact et principaux résultats : 

  • Les 130 témoins accompagnés ont tous témoigné de la force psychologique que cette présence internationale leur a apportée pendant ces treize ans de lutte ; 
  • Dans les communautés accompagnées, le niveau de violence à l’encontre des témoins a fortement diminué;
  • Les violences documentées, notamment contre les témoins, parties civiles, juges, avocats, ont permis la mise en place de mesures de protection par les nations unies; 
  • A permis d’obtenir le soutien diplomatique, technique mais aussi financier de la communauté internationale pendant tout le processus judiciaire ; 
  • Pour la première fois dans l’histoire de la justice pénale internationale, de hauts responsables ont été jugés et condamnés (en première instance) pour crimes de génocide devant une juridiction nationale. Le système judiciaire guatémaltèque est pourtant reconnu comme l’un des plus corrompus au monde, mais le courage et la persévérance des survivant.es, et l’attention du monde, ont permis que des juges courageux et indépendants mènent leur mission à bien, malgré des risques graves pour leur vie.
Privé/ Jugement et condamnation pour les militaires génocidaires et assassins. HIJOS, graffiti sur un mur de Guatemala Ciudad, Guatemala, 2001
Privé/ Jugement et condamnation pour les militaires génocidaires et assassins. HIJOS, graffiti sur un mur de Guatemala Ciudad, Guatemala, 2001

En 2001, 130 témoins de massacres commis pendant le conflit armé interne, se sont portées parties civiles dans une procédure judiciaire historique qui visait à juger les hauts commandements militaires des « années de terre brûlée », entre 1978 et 1983, pour crimes de guerre, de génocide et contre l’humanité.