Skip to content Skip to footer

Contexte

Les autorités françaises ont encouragé et nié ces violences policières, cependant que les médias français ont tardé à rendre compte de leur réalité et de leur ampleur. Pire, le gouvernement a alors tenté de faire adopter une loi, dite « loi anti-casseurs » avec des dispositions contrevenant gravement au droit de manifester.

Rôle

Coordination de la stratégie réactive pour Amnesty International France

Réalisations

Campagne de plaidoyer réactif (décembre 2018/Mars 2019) 

  • Participation à une recherche réactive sur les violences commises par les forces de l’ordre;
  • Co-élaboration de nouveaux positionnements sur le recours à certaines armes (LBD 40, grenades…) ; analyse des préoccupations relatives au projet de loi anti-casseurs
  • Plaidoyer : rencontre avec le rapporteur spécial des nations unies sur la liberté de réunion pacifique, la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe ; interpellation des parlementaires français sur la loi anti-casseurs;
  • Communication grand public sur les principes de droit international qui régissent le droit de manifester et la loi « anticasseurs »;
  • Mobilisation interassociative contre la loi « anticasseurs » : organisation de manifestations, plaidoyer commun ; partage d’outils de mobilisation en ligne.

Résultats / Impacts

Sur la prise de conscience de l’usage excessif et illégal de la force

  • La recherche réactive d’Amnesty International a contribué, avec d’autres travaux (notamment le remarquable travail journalistique de recension systématique « Allô Place Beauvau ») à rendre crédibles et reconnues auprès des médias et institutions internationales les brutalités policières commises contre les manifestants, jamais vues depuis des décennies en France. 
  • Si le rapport n’a malheureusement eu presqu’aucun écho médiatique au moment de sa parution, le Conseil de l’Europe, le parlement européen, les rapporteurs spéciaux des nations unies, et la haute commissaire aux droits de l’homme des nations unies ont publiquement exprimé leurs préoccupations sur le recours excessif à la force en France, en s’appuyant sur ses conclusions et recommandations. 
  • Ces prises de parole internationales ont contribué à ce que les médias français rendent enfin compte des violences policières durant le mouvement des gilets jaunes, à plus juste proportion de leur ampleur historique.
  • Alors que les autorités françaises continuent dans une large mesure de nier tout recours excessif à la force, le niveau de violence policière, et notamment le nombre de mutilés graves, a significativement baissé pendant les manifestations juste après ces critiques internationales…

Sur la loi « anticasseurs »

  • Le conseil constitutionnel a censuré partiellement la loi anticasseurs, mais a validé certains articles très problématiques. 
  • Le rapporteur spécial des nations unies sur la liberté de réunion pacifique a critiqué cette loi.

Fin 2018, des manifestations de gilets jaunes mais aussi d’étudiants et lycéens ont été très violemment réprimées en France.